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L’Europe assiste actuellement à une transformation majeure du secteur ferroviaire, souvent qualifiée de « révolution ferroviaire » en Allemagne, d' »investissement sur l’avenir » en Autriche et de « renaissance » en Espagne. Cette vague de changements s’inscrit dans le cadre du plan de relance adopté en 2020 par l’Union européenne, qui met en avant la protection de l’environnement et, par extension, le renforcement du réseau ferroviaire. Cette approche marque un tournant par rapport aux politiques dominantes des dernières décennies dans la plupart des États membres. Une partie significative des fonds alloués par l’UE est réservée à d’importants projets ferroviaires, tels que le rétablissement des liaisons de trains de nuit ou la création de nouvelles lignes comme le Lyon-Turin, suscitant l’enthousiasme à Bruxelles.

L’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer (ERA) joue un rôle essentiel dans ce changement. Elle milite activement en faveur de la constitution d’un authentique réseau ferroviaire européen, visant à mutualiser les coûts et les infrastructures. À terme, cette initiative pourrait même aboutir à la création d’un réseau ferroviaire à grande vitesse continental, reliant les capitales européennes sur plus de 20 000 kilomètres de voies. Ce projet, encouragé par des économistes, est perçu comme un réveil bienvenu par de nombreux observateurs du secteur. Cependant, malgré l’affichage politique de cette volonté, la clé du succès réside désormais dans l’ampleur des investissements consentis.

Néanmoins, la mise en œuvre de ces politiques n’est pas sans coûts, et la question des prix demeure un défi majeur. Selon une récente étude de Greenpeace, les billets de train entre les grandes villes européennes sont en moyenne 2,6 fois plus chers que les billets d’avion. Cette disparité constitue un obstacle évident à la promotion du transport ferroviaire.

Heureusement, l’obligation d’ouverture à la concurrence instaurée en 2021 au sein de l’Union européenne contribue à faire baisser les tarifs. Par exemple, sur la ligne Paris-Lyon, Trenitalia propose des billets à 53 euros, soit une réduction par rapport aux 81 euros pratiqués par la SNCF. La compétition incite ainsi les compagnies à ajuster leurs prix pour conserver leur clientèle. Cette évolution profite non seulement aux voyageurs, mais aussi aux entreprises, qui peuvent explorer de nouveaux marchés internationaux.

Des initiatives telles que les pass à bas prix encouragent également les voyageurs à préférer le train. L’Autriche a été pionnière en la matière en lançant en 2021 son « Ticket Climat », offrant un accès illimité au réseau ferroviaire pour 91 euros par mois. L’Espagne, la République tchèque et l’Allemagne ont emboîté le pas.

Cependant, promouvoir des modes de transport moins polluants engendre des coûts substantiels, comme en Allemagne où l’effort s’élève à trois milliards d’euros annuels, partagés entre les régions et l’État. Malgré ces défis financiers, tous les acteurs s’accordent sur le fait que l’Europe est bel et bien sur la bonne voie pour insuffler une nouvelle dynamique au secteur ferroviaire. Les ambitions sont élevées, les investissements nécessaires, mais le train est de retour sur les rails en Europe, porteur d’un avenir durable et prometteur.

By Thomas

Thomas Bougeole est un spécialiste reconnu de la low tech et de l'impact carbone, engagé dans la recherche et la promotion de solutions durables pour réduire l'empreinte écologique des entreprises. Avec une formation en ingénierie environnementale et une passion pour les innovations sobres et accessibles, Thomas s'est rapidement imposé comme une voix influente dans le domaine du développement durable. Sa carrière, jalonnée de collaborations avec des startups, des ONG et des institutions académiques, reflète son engagement pour un futur où la technologie sert à minimiser notre impact sur la planète plutôt qu'à l'accroître. Par ses écrits, conférences, et consultations, Thomas vise à inspirer les entreprises à adopter des pratiques respectueuses de l'environnement, soulignant l'importance de la responsabilité écologique dans le contexte économique actuel. Spécialités :

  • Low Tech : Thomas explore et promeut les technologies low tech comme alternatives durables aux solutions high tech énergivores, mettant en avant leur potentiel pour une société moins dépendante des ressources non renouvelables.
  • Réduction de l'impact carbone : Il conseille les entreprises sur les stratégies de réduction de leur empreinte carbone, de l'optimisation de la chaîne d'approvisionnement à l'adoption de pratiques de production plus vertes.
  • Durabilité en entreprise : Thomas travaille avec les entreprises pour intégrer la durabilité au cœur de leur modèle d'affaires, en alignant les objectifs économiques avec les principes du développement durable.
  • Sensibilisation et éducation : Passionné par le partage de connaissances, il organise des ateliers et des séminaires pour éduquer les professionnels et le grand public sur l'importance de la transition vers des modes de vie et de production plus soutenables.
Philosophie professionnelle : "Je crois que le changement vers un avenir durable repose sur notre capacité à repenser notre relation avec la technologie et notre impact sur l'environnement. La low tech offre une voie prometteuse pour y parvenir, en proposant des solutions simples, efficaces et adaptées aux défis écologiques actuels. Mon objectif est de démystifier l'idée que seul le progrès technologique complexe et coûteux peut nous sauver, et de montrer comment des approches plus sobres et accessibles peuvent faire une différence significative." Contributions marquantes :
  • Développement d'un guide pratique pour l'implémentation de solutions low tech dans les PME, qui a aidé de nombreuses entreprises à réduire leur consommation d'énergie et leur dépendance aux technologies complexes.
  • Participation à un projet pilote de compensation carbone, où Thomas a élaboré un modèle innovant de calcul de l'empreinte carbone adapté aux spécificités des entreprises participantes.
  • Organisation d'une série de webinaires sur la durabilité en entreprise, attirant des participants du monde entier intéressés par les stratégies de réduction de l'impact environnemental.
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