1 000 Md€ d’investissements
L’achèvement du marché intérieur nécessitera cependant un effort législatif des divers Etats membres qui n’ont pas encore transposé les directives en matière d’énergie. Des procédures législatives loin d’être achevées, elles. Par ailleurs, l’ouverture du marché suppose aussi d’interconnecter les réseaux entre eux. « Aucun État membre de l’UE ne devrait rester à l’écart des réseaux européens du gaz et de l’électricité au-delà de 2015, ni voir sa sécurité énergétique mise en péril par le manque de connexions appropriées » a insisté le Conseil. D’importants investissements semblent nécessaires en Europe, de l’ordre de 1 000 Md€ en 10 ans pour l’ensemble du secteur dont 200 Md€ pour l’interconnexion. Des coûts élevés qui « devront être pris en charge pour l’essentiel par le marché » pour être « ensuite récupérés par la tarification ». Les Etats devraient toutefois financer environ la moitié des investissements d’interconnexion des réseaux.
Des objectifs sans vraie contrainte
Avant même la tenue de ce Conseil jugé à haut risque pour l’environnement, plusieurs ONG affichaient un certain scepticisme quant aux conclusions à venir. Insistant sur l’importance de donner un caractère contraignant aux objectifs européennes, les Amis de la Terre estimaient que « les chefs d’État ne semblent pas en bonne voie pour recommander une plus forte législation en matière d’efficacité énergétique ». Le Réseau sortir du nucléaire prévenait quant à lui que « la France, avec le concours de l’Italie et de la République Tchèque, fait pression auprès du Conseil Européen pour que l’Union Européenne intègre le développement du nucléaire en lieu et place des énergies renouvelables ». Pour l’association, l’industrie du nucléaire cherche à « s’emparer des financements des énergies renouvelables ». Le fait est que l’Union a encouragé vendredi les investissement dans la filière en Europe.