Inquiétude pour les barrières de glace en Antarctique
Une équipe de chercheurs des universités de Leeds et d’Utrecht a mis en lumière la vulnérabilité de plus de la moitié des principales barrières de glace qui soutiennent les glaciers antarctiques. Ces barrières de glace sont affaiblies par les changements climatiques, et certaines ont même déjà subi de graves conséquences. À ce jour, pas moins de 67 000 billions de tonnes d’eau douce ont été déversées dans l’océan Austral.
- Découverte d’une extension de glaciers atteignant la mer, appelée « barrière de glace ».
- Les barrières de glace sont un point faible où interagissent atmosphère, glace et océan.
- La fonte de ces barrières pourrait entraîner une augmentation du rythme de perte des glaces antarctiques.
Mise en évidence des fissures grâce aux images satellites et à l’intelligence artificielle
Les chercheurs se sont appuyés sur des systèmes d’intelligence artificielle pour analyser les données satellites et ont ainsi élaboré une carte montrant les fissures dans ces barrières de glace. On le sait aujourd’hui, les effets néfastes du réchauffement climatique ont des conséquences directes sur l’écosystème. L’observation attentive des images satellites et l’utilisation de modèles prédictifs permettent de suivre plus précisément ces phénomènes.
Des répercussions importantes sur le niveau des océans
Si une barrière de glace s’effondrait, les glaciers ainsi libérés pourraient s’écouler dans l’océan, provoquant une hausse dangereuse du niveau marin. Les chercheurs soulignent notamment les glaciers de Pine Island et Thwaites Island en Antarctique occidentale, dont la superficie combinée dépasse celle de l’Allemagne. La fonte des glaces pourrait donc avoir des conséquences majeures sur le niveau des océans et sur les zones inondables.
Une perte considérable de glace depuis 1994
Une étude menée par une équipe de chercheurs britanniques, actuellement en prépublication et encore en phase d’examen par leurs pairs, a estimé que la Terre a perdu environ 28 000 billions de tonnes de glace entre 1994 et 2017. Bien que ce chiffre ne représente qu’une infime portion de la glace totale (moins de 0,1%), il suffit néanmoins à provoquer une élévation du niveau des mers de 35 millimètres.
L’Antarctique face à un avenir incertain
Les auteurs de ces travaux de recherche insistent sur le fait que les projections concernant la fonte des glaces de l’Antarctique indiquent que l’accumulation d’eau issue de ce phénomène pourrait s’étendre à de nombreuses zones vulnérables sous l’effet de scénarios futurs de réchauffement climatique. Il est donc crucial de poursuivre les recherches et les observations afin de mieux anticiper ces changements et de mettre en place des mesures adaptées pour protéger les populations et les écosystèmes touchés.
Poursuite des études et prévention
Jonathan Kingslake, co-auteur des travaux et glaciologue à l’université de Columbia, souligne l’importance de suivre l’évolution des barrières de glace et leur interaction avec le climat : « Si elles se remplissent d’eau de fonte, les choses peuvent aller très vite et il pourrait y avoir des conséquences importantes pour les niveaux marins. » Il est impératif de continuer à œuvrer pour surveiller attentivement les zones fragiles tout en développant des solutions efficaces pour prévenir les effets catastrophiques du réchauffement climatique sur les régions polaires et leurs habitants.