Le froid que traverse l’Europe depuis fin novembre, mais aussi l’Amérique du Nord, a joué un rôle non négligeable dans cette spirale ascendante. Selon l’Agence américaine de l’information sur l’énergie (EIA), les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont diminué de 4,16 millions de barils la semaine dernière. Ces réserves avaient déjà plongé de plus de 15 millions de barils sur les trois premières semaines de décembre.
La reprise économique en danger ?
Les prix des carburants à la pompe ont ainsi à nouveau augmenté la semaine dernière dans l’hexagone, selon les chiffres publiés le 4 janvier par la Direction générale de l’Énergie et du Climat. Le gazole s’est vendu au prix moyen de 1,2474 € par litre, soit son plus haut niveau depuis la semaine du 10 octobre 2008. Le super-sans-plomb 95 a atteint 1,4331 €/litre, un pic depuis fin août 2008. Quant au super-sans-plomb 98, il coûtait 1,4644 €/litre en moyenne et n’a jamais été aussi cher depuis septembre 2008. Les prix de l’essence sont désormais à quelques centimes de leurs records historiques établis à 1,4971 €/litre pour le sans-plomb 95, et à 1,5326 pour le sans-plomb 98.
Et la tendance se poursuit. Mardi, le baril de Brent s’échangeait encore à 95,56 dollars à Londres, gagnant 72 cents par rapport à la veille. Lundi, à Londres comme à New York les cours ont atteints des sommets depuis deux ans, à respectivement 96,17 et 92,58 dollars. Les cours du pétrole s’orientent vers une « zone dangereuse », ce qui pourrait affecter la reprise économique mondiale, a commenté au Financial Times l’économiste en chef de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour qui les factures d’importation de pétrole « deviennent une menace pour la reprise économique mondiale ».