La Convention sur la diversité biologique, qui se déroule du 18 au 29 octobre à Nagoya (Japon) a été l’occasion pour l’ONU de lancer un nouveau site web destiné à mettre en valeur les sites protégés de la planète. L’écotourisme devient un moyen de sensibilisation du grand public à des lieux emblématiques qui font l’objet de mesure de conservation.
Le nouveau site internet « Protectedplanet.net » veut avant tout valoriser les 150.000 zones protégées de la planète. Lancé à l’initiative du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le portail est un site interactif basé sur les nouveaux réseaux sociaux en ligne. Il fournit des informations détaillées sur des lieux emblématiques ou des joyaux moins connus que la Terre abrite et qui font l’objet de mesure de conservation.
En utilisant les dernières images satellites transmises au site, les utilisateurs peuvent identifier en quelques clics les différentes zones protégées, comme les parcs nationaux ou les réserves marines de la planète. En zoomant, ils peuvent ensuite obtenir des renseignements précis et détaillés sur les espèces menacées, le type de végétation et ses conditions de vie, ou encore les ressources des différents terrains écosystèmes.
Protectedplanet.net offre également aux visiteurs la possibilité de télécharger des photos de leurs voyages dans les zones protégées, d’écrire des récits, publiés ensuite sur Wikipedia, ou encore de recommander des lieux d’intérêt à proximité des sites, à partager ensuite via les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Flickr. « Les informations partagées peuvent ensuite inspirer d’autres internautes à faire le voyage, au profit des communautés de ces zones souvent pauvres et éloignées du reste du monde », commente le PNUD. C’est l’une des facettes de l’écotourisme, dont l’industrie est en pleine croissance, avec un marché estimé à 77 milliards de dollars en 2010.

« Faire connaître la valeur des zones protégées »

Face aux inquiétudes liées au réchauffement climatique, de plus en plus de touristes optent désormais pour des vacances respectueuses de l’environnement, y compris dans des zones protégées. Selon le magazine hebdomadaire « Voyage », cité par le PNUD, le tourisme durable, ou écotourisme, pourrait représenter dès 2012, 25% du marché mondiale du tourisme, soit environ 473 millions de dollars par an. « Selon plusieurs estimations, le tourisme lié aux quelques 150.000 zones protégées sur Terre représente de 1 à 2 milliards de dollar de revenus par an, précise le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner. Ces parcs nationaux et zones protégées représentent donc une réponse efficace pour la conservation et la gestion des écosystèmes fragiles de la planète, tout en générant des revenus et des moyens de subsistance pour les communautés locales ».
Selon Achim Steiner, « les avantages de ce type d’écotourisme sont actuellement inégalement répartis avec certains lieux extrêmement populaires, et d’autres moins connus et relativement peu fréquentés. Protectedplanet.org a le potentiel de changer cette situation, en mettant en lumière des zones mal connues, qui sont peut-être juste à côté de chez vous ». Le directeur exécutif du PNUE invite « tout ceux qui sont à la recherche d’un séjour unique dans une vie à aller cliquer sur protectedplanet.net pour une nouvelle aventure ». Pour Nik Lopoukhine, président de la Commission mondiale des zones naturelles protégées, « Protectedplanet.net aidera à identifier et faire connaître la valeur de nombreuses zones protégées dans le monde, en élargissant les soutiens à la protection et la conservation de ces domaines ».