Un nouveau service de transport pour 2025/2026 : Créée en février 2020, la compagnie ferroviaire Le Train ambitionne de desservir onze destinations dans l’ouest de la France d’ici fin 2025 ou début 2026, en reliant notamment les villes de Bordeaux, Rennes, Nantes et Tours. Partant du constat que la LGV Sud Europe Atlantique était sous-exploitée et qu’il manquait de services de transports performants dans le Grand Ouest, Catherine Pihan-Le Bars, Directrice Générale Adjointe de la société basée à Bordeaux, explique avoir vu une opportunité pour créer un nouveau réseau de transport ferroviaire.
Des liaisons rapides avec le « Grand Ouest »
Le Train offrira des connexions à grande vitesse au sein de l’Hexagone, avec le Grand Ouest comme première phase de développement. Le but est de proposer des liaisons entre Rennes et Bordeaux, Nantes et Bordeaux, Tours et Angoulême, et également vers Arcachon. L’objectif principal est de réduire les temps de trajet entre ces villes étant donné qu’actuellement il faut compter quatre à cinq heures de voyage en passant par Paris.
- Pour la ligne Bordeaux-Nantes, Le Train empruntera jusqu’à Tours la ligne à grande vitesse SEA à 320 km/h, avant de bifurquer vers Nantes via Angers, qui n’est pas une section à grande vitesse.
- Les connexions jusqu’à Arcachon permettront aux voyageurs en provenance de Nantes ou Rennes de se rendre sur la côte sans changer de train à Bordeaux.
- Le Train desservira également l’aéroport de Mérignac via l’arrêt Pessac-Alouette où un service de navette permet d’accéder à l’aéroport en 13 minutes.
Ce nouveau réseau vise donc à offrir des temps de trajet compétitifs par rapport à la voiture, et s’inspirer du secteur aérien au niveau de l’expérience utilisateur et des applications de réservation.
Du matériel neuf signé Talgo
La mise en service de Le Train dépendra de la réception de son matériel roulant, qui sera constitué d’équipements neufs fabriqués par la société espagnole Talgo. Ainsi, la date de lancement est susceptible d’être modifiée en fonction de la phase d’approbation du matériel avant son exploitation sur le réseau français.
Lancement d’un dernier tour de financement
Une dernière levée de fonds débutera d’ici fin 2021 avec des tickets minimum fixés à 10 millions d’euros chacun pour un montant total visé entre 45 et 55 millions d’euros.
Une première compagnie ferroviaire privée française face à la concurrence
Le Train se veut être la première compagnie ferroviaire privée française, bien que d’autres acteurs cherchent également à se lancer dans ce secteur depuis l’ouverture de la concurrence.
- Le Train utilisera des trains à grande vitesse capables d’atteindre entre 300 et 330 km/h (environ 320 km/h) sur les lignes LGV. À noter que l’appellation TGV est une marque détenue par la SNCF.
- En termes de fréquence, il serait possible de faire circuler un train toutes les quatre minutes sur le réseau à grande vitesse. Les enjeux se situent surtout au niveau des segments conventionnels où plusieurs services ferroviaires peuvent se trouver (TER, Intercités…).
- Le Train travaille avec les régions et autres acteurs pour optimiser son offre et son trafic.
Des innovations pour séduire les voyageurs
Pour attirer les clients, Le Train mise sur la modernité de ses rames, avec une conception confortable et une connexion wifi performante. La compagnie souhaite rendre le trajet plus agréable et répondre aux attentes des usagers.
En matière d’indemnisation, là où le mécontentement des voyageurs est souvent fort, Le Train proposera des remboursements automatiques en cas de retard, basés sur une grille qui sera communiquée avant le lancement du service.